To english readers : A very interesting exhibit is taking place in Paris, “novel of a wardrobe”. Feel free to use the translation button for more informations from the following text ! And if you come in France before march 16th, you now know which museum you should visit 🙂
 
J’ai eu l’occasion d’assister au vernissage de l’exposition “Roman d’une garde-robe, le chic d’une Parisienne de la Belle Époque aux années 30” au musée Carnavalet. Honte à moi, c’était ma première visite à ce musée depuis que je vis à Paris, et ce que j’ai pu voir en passant m’a mis l’eau à la bouche : le musée Carnavalet est désormais tout en haut de ma liste des visites à faire d’urgence ! De plus, la boutique du musée propose de nombreux ouvrages traitant de la révolution française, une aubaine alors que j’écris actuellement beaucoup sur cette période de l’histoire. 
 
 
Mais je m’égare, revenons à notre exposition qui se tient jusqu’au 16 mars 2014 ! Il s’agit de suivre l’évolution des modes depuis la fin du second empire jusqu’aux années 30 à travers des pièces relatives à une femme d’exception : Alice Alleaume, dont la vie est liée à la mode française. 
 
La première section (“Les prémices“) présente des vêtements ayant appartenu à la mère d’Alice, Adèle Dumas, “couturière en robes” et à sa soeur Hortense qui était première vendeuse chez Worth. Alice était donc plutôt prédisposée à rejoindre elle-même le monde de la couture et c’est chose faite dès ses 21 ans. La seconde pièce présente des robes et accessoires de la jeune femme entre 1900 et 1918.
 
Robe du soir (non griffée), début XXème siècle.
Mousseline de soie rose, tulle ivoire brodé de paillettes, tulle ivoire, broderies de perles et de strass.
© Stéphane Piera/Galliera/Roger-Viollet
 
La deuxième section, “le milieu parisien de la mode“, présente la vie dans les quartiers dévolus à la couture pendant la Belle Epoqué. On y retrouve de nombreux reportages et témoignages des vêtements & accessoires qui y sont façonnés dans les arrières cours par des ouvrières (appelées “Midinettes”, mot depuis passé dans le langage courant !). Côté boulevards, ce sont des clientes fortunées qui se pressent chez les grands noms : Worth, Paquin, Doucet… et Chéruit où nous n’allons pas tarder à retrouver notre chère Alice.
 
G. Agié, Les mannequins, 1910.
Photographie extraite de l’album Les Créateurs de mode (édition du Figaro, Paris) © Édition du Figaro
Droits réservés. Photo : © G. Agié/Droits réservés. Prise de vue © Gérard Leyris
 
La troisième section, “Alice Alleaume, première vendeuse chez Chéruit” nous permet donc de retrouver Alice depuis 1912 jusqu’à la fin des années 20 par l’intermédiaire de carnets où elle note tout ce qui concerne les quelques 600 clientes dont elle s’occupera et via des vêtements issus des collections (composées en moyenne de 240 modèles) ou de sa garde-robe personnelle. Outre d’être un témoignage poignant du goût d’une fashionista de l’époque, l‘exposition est donc aussi l’occasion de redécouvrir cette maison de couture tombée dans l’oubli alors qu’elle était à l’époque tout aussi connue que ses prestigieuses concurrentes citées au paragraphe précédent.
 
Chéruit, ensemble, 1921-1922.
Robe en lamé or, ceinture en lamé or et cordonnet jaune et fils métalliques or.
Culotte en pongé de soie brun orangé et lamé or. © Stéphane Piera/Galliera/Roger-Viollet
Robe du soir (non griffée), 1920-1925.
Lamé argent et bleu, pans en mousseline de soie bleue,
broderies de strass sur tulle de soie bleu. © Stéphane Piera/Galliera/Roger-Viollet
 
La toute dernière section concerne la garde-robe d’Alice pendant les années 30, alors qu’elle a quitté le milieu de la mode un peu plus tôt. Elle conserve néanmoins un goût sûr et fréquente toujours les maisons de couture les plus en vogue à l’époque, telle la maison Lanvin. Enfin, ce sont quelques pièces telles que des costumes (je me suis encore régalée, moi qui collectionne les images de “déguisements” anciens), des chapeaux de saintes Catherine et surtout un grand nombre de fleurs artificielles.

Voilà un rapide résumé, mais je ne saurais que vous encourager à aller admirer tout cela par vous même. Ce sera l’occasion de rêver devant ces très jolies pièces d’époque, d’en apprendre un peu plus sur la vie quotidienne d’une femme du monde et de découvrir une maison de couture peu connue…

 
Remerciements au musée Carnavalet et à M. André Arden.

6 comments

  1. j'ai été un peu déçue du catalogue de l'expo… les photos prises sur fond noir avec un papier mat, ça ne rend pas justice aux très belles couleurs des différentes robes (même si c'est super bien d'avoir un catalogue vu qu'on ne peut pas prendre de photos 🙂 )

    la robe lamée bleu et argent par exemple ressort plus grise en photo alors qu'en vrai le bleu est magnifique. Les robes vertes aussi sont sublimes ^^

    Bref à voir et à revoir 🙂

  2. Merci pour cet article qui me mets l'eau à la bouche ! Je connais bien le musée Carnavalet pour y aller chaque année lors de ma venue à Paris. Les expositions temporaires sont toujours très intéressantes et l'exposition permanente est très riche en information sur Paris. Marie40

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