Samedi soir, 3h du matin : je suis encore en train de faire de la passementerie au cordon pour mon costume de demain (lors des journées du patrimoine à Crèvecoeur-en-Auge). Lorsque j’ai commencé mon costume il y a deux jours je savais déjà que c’était stupide car très chronophage… Mais que voulez-vous ? J’adore la passementerie 😡
My train is in few hours and I am still working on my trim braids. I started my costume two days ago and already knew it was a stupid idea. But I love this kind of trimmings 😡
Il faut dire que je n’aime pas les crinolines, c’est plutôt notoire… Donc lorsque j’ai réfléchi à ma robe de jour 1863, j’ai aussitôt opté pour une “crinoline zouave”. Le gilet ne sera pas garni pour demain, j’en ai bien peur, ni la jupe (mais là c’est un choix de ma part : comme le tissu est trop léger je ne comptais pas passer des dizaines d’heures dessus, elle sera en quelque sorte à usage unique !).
I must admit that I don’t like crinolines… Si when I was thinking about my 1863 day dress I decided to make a “zouave crinoline”. The jacket will be the only part of the costume with trims (lack of time for the bodice but that was a choice for the skirt, as the fabric is quite cheap I didn’t wanted to waste my time with a skirt I might not wear twice !)
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Petite histoire
Sauf cas particulier, ce type de passementerie apparaît dans le costume féminin français lors du 1er Empire (vers 1800). Tout d’abord militaire (voyez nos amis hussards), il arrive très vite dans la garde-robe des coquettes (et plus particulièrement sur les spencers). Nouveau régime politique et ce type de décorations disparaît bien vite (ouste ! c’est trop “Napoléonien” pour être porté !). Puis le second empire arrive à la moitié du 19e siècle, avec ses crinolines, et forcément, on puise allègrement dans les codes vestimentaires associés à l’Empire pour appuyer la légitimité de Napoléon III, digne successeur de Napoléon Ier : c’est le retour de ces garnitures. On appelle alors les crinolines bordées de passementeries “crinolines Zouaves” (à cause des uniformes zouaves) et ces robes ont été immortalisées entre autre par Monet (voir d’autres exemples de ces robes dans mon sujet traitant de l’impressionnisme et la mode).
Sauf cas particulier, ce type de passementerie apparaît dans le costume féminin français lors du 1er Empire (vers 1800). Tout d’abord militaire (voyez nos amis hussards), il arrive très vite dans la garde-robe des coquettes (et plus particulièrement sur les spencers). Nouveau régime politique et ce type de décorations disparaît bien vite (ouste ! c’est trop “Napoléonien” pour être porté !). Puis le second empire arrive à la moitié du 19e siècle, avec ses crinolines, et forcément, on puise allègrement dans les codes vestimentaires associés à l’Empire pour appuyer la légitimité de Napoléon III, digne successeur de Napoléon Ier : c’est le retour de ces garnitures. On appelle alors les crinolines bordées de passementeries “crinolines Zouaves” (à cause des uniformes zouaves) et ces robes ont été immortalisées entre autre par Monet (voir d’autres exemples de ces robes dans mon sujet traitant de l’impressionnisme et la mode).
This kind of triming appears in French woman’s costumes during the 1st Empire (circa 1800). First it’s a military decoration (see hussars) but it finaly arrives in coquettish girls’ wardrobes (an specially on spencer jackets). After Napoleon’s fall it’s “forgotten”, but Napoleon III takes the power in the middle of 19th century and all the napoleonic fashion becomes a source of inspiration : this trimmings come back on crinoline dresses, called then “crinolines zouaves” (because of zouaves‘ uniforms) immortalised for exemple in Monet’s paintings (you’ll can see other exemples of this dresses in my topic about “l’impressionnisme et la mode“).
Spencer (circa 1800) |
Crinoline zouave (circa 1862) |