Tout d’abord un grand merci à tous ceux qui me tipent sur mon Tipee ! Même 1€/mois, c’est adorable et c’est ce qui me permet de continuer à faire des expositions comme celle que je vais vous présenter ce jour. Et un grand merci à Emily Maynard pour avoir traduit cet article en anglais !

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Cet été j’étais allée voir “Anatomie d’une collection” au palais Galliera puis “Fashion Forward” aux Arts Décoratifs et (honte à moi) j’ai fait la critique de la seconde exposition uniquement (il faut dire que j’en étais sortie très remontée !). Le temps passe et… toujours aucune critique de la première exposition visitée. Mais comme elle est prolongée alors je me dis que c’est le moment de m’y mettre, enfin !

 

First of all, I want to thank all the people who help me on Tipee ! Even 1€/month means a lot to me and allow me to visit exhibitions like the one I am talking about in this article. And a very big “thank you” to Emily Maynard for the translation you are about to read !

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This past summer, I went to see “The Anatomy of a Collection” at the Palais Galliera followed by “Fashion Forward” at the Arts Décoratifs for which I have already written a review. You could say I was pretty pissed off about that! Yet, time passed and a review about “The Anatomy” never showed up. So, since the exhibition is still showing, I told myself that it was time to write one!

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Direction le Palais Galliera où vous pourrez voir cette exposition jusqu’au 12 février 2017. Ce que je vais décrire ne correspondra sans doute pas exactement à ce que vous verrez (et ça ne correspondra peut-être pas non plus à ce que vous avez vu si vous avez déjà fait l’exposition), la raison est simple : il faut que la collection tourne pour éviter d’abîmer les pièces ! En effet, la lumière et les tensions liées au mannequinage peut les endommager à la longue.  

The exhibition at the Palais Galliera runs until February 12 th , 2017. It’s without a doubt what I’m going to explain will not correspond with what you’ll see (and it might not correspond with what you saw if you’ve already seen the exhibit). My reason is simple: it’s necessary for the museum to rotate the clothing in order to avoid further damage! Lighting and any strain put on the clothes by the mannequins can damage the clothing in the long-run.

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Robe de l’impératrice Joséphine (1805), robes de noces de Mme Gachet (1868) || The dress of Empress Josephine (1805), Mrs. Gachet’s wedding dresses (1868).

 

L’exposition présente les fonds du Musée Galliera à travers les extrêmes : d’un côté les costumes de “célébrités” mis en vis à vis de vêtements d’anonymes. Je vais commencer par décrire chaque salle du Palais Galliera (qui présentent des périodes précises de l’histoire du vêtement entre le 18e siècle et l’époque contemporraine), puis je donnerai une critique globale de l’exposition (sachant que comme toujours, je suis allée la voir avec une personne ne connaissant rien aux costumes afin d’être sûre de ne pas réagir en historienne du costume blasée et/ou psychorigide) :  

The exhibit displays the variety of the Musée Galliera’s collection: to one side you’ll see the wardrobe of a “celebrity,” then clothes of someone unknown on the other side. I’m going to start off by explaining each showroom at the Palais Galliera (that contains clothing from specific time periods between the 18 th century and modern times), then I’ll give an overall review of the exhibition (please know that, as always, I went to see the exhibit with a person who knows nothing about fashion in order to ensure that I wouldn’t act like a psycho and/or jaded costume historian) :

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SALON D’HONNEUR : LES RELIQUES DU PASSE

L’exposition commence très fort avec des pièces ayant appartenu à des personnes très célèbres : le corset attribué à Marie-Antoinette, des vêtements de son fils le Dauphin, un habit de Napoléon Bonaparte, une robe de l’impératrice Joséphine, le gilet de Condorcet, et bien d’autres ! Le ton est donné, on présente des vêtements de personnes entrées dans la légende (d’où le terme de “reliques”) et on compare même ces vêtements aux “fantômes” de leurs propriétaires. Ce terme peut paraître étrange, mais si vous avez déjà manipulé des costumes très anciens vous aurez remarqué qu’une fois posés sur une table ils gardent les formes de leurs propriétaires (au point qu’on pense forcément à des corps autopsiés, difficile de refermer leur tiroir sans avoir un petit pincement au coeur : alors que ce ne sont que des objets inanimés, il sont parfois autant de secondes peaux pour chacun de leurs propriétaires).

Face à ces mastodontes de l’histoire, vous trouverez des vêtements de domestiques, du peuple et tout un mur de costumes révolutionnaires sublimes, aux tissus et teintures grossières mais finalement plus solides que les soieries et cotonnades de leurs célèbres contemporains.

 

VIP LOUNGE: RELICS OF THE PAST

The exhibition starts strong with pieces that belonged to very famous people: stays that reportedly belonged to Marie-Antoinette, clothes that belonged to her son, the Dauphin, a frock coat of Napoleon Bonaparte’s, one of Empress Josephine’s dresses, Concordet’s waistcoat, and a lot more! The tone is set: you’re presented with clothing of people who would become legendary (hence the term “relics”), comparing the clothing to the “ghosts” of their owners. This expression may appear strange, but if you’ve ever handled very old clothing, you would’ve noticed that when it’s set on a table, it’s kept the shape of its owner (and you inevitably think of the autopsied body, it being difficult to close their wardrobe without a little heartache: these aren’t just inanimate objects, they were a second skin for their owners).

Opposite of these historic mastodons you’ll find clothing that belonged to servants, to the common people, and a whole wall of sublime revolutionary outfits made of plainly colored fabric but, in the end, the colors have proved longer-lasting than the silks and the cottons of their famous counterparts.

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Ces photos du gilet du prince de Ligne sont la parfaite illustration du fait qu’un costume mannequiné rend le costume plus vivant, il cesse d’être un simple objet pour être habité par son propriétaire…      ||    These photos of the Prince of Ligne’s waistcoat are a perfect illustration of the fact that an outfit worn by a mannequin makes the outfit come alive, and the outfit ceases to be just a simple object worn by its owner…

 

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Le mur de costumes vers 1790, sublimes !         ||        The wall of clothing from the 1790s. Sublime!

 

La salle comporte aussi de nombreuses pièces exceptionnelles (ne provenant par forcément de gens célèbres) : la fameuse robe volante vers 1730 que Galliera vient d’acquérir au prix de 140 000 €, des pièces avec des broderies magnifiques, des applications de galons métalliques à se damner, et aussi beaucoup d’accessoires de mode. Tout le 18e et le 19e siècle sont présentés dans ce salon (sauf la période romantique qui semble avoir été totalement oubliée).  

The exhibition also included exceptional pieces (that weren’t necessarily worn by famous people): the famous 1730s robe volante that the Galliera acquired for the price of 140,000 € which is equivalent to $155,527.40 or £124,790.40 (read more HERE, link is in French), pieces magnificently embroidered, metallic braided appliqués you’d sell your soul for, and a lot of fashion accessories. Every bit of the 18 th and 19 th century was displayed in this room (except for the Romantic Period, which seems to have been forgotten).

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LA robe volante, qui valait vraiment le coup d’être vue ! Le lampas couleur citron est simplement magnifique.       ||       THE ‘robe volante’ that’s really worth seeing! The citron-colored lampas is simply magnificent.

 

GALERIE EST : ARTISTES DE SCÈNE ET FIGURES DE FEMMES

Sarah Bernhardt, Cléo de Mérode… Cette petite salle plongée dans le noir est hantée par les vêtements et accessoires d’actrices de légendes de la Belle Epoque. Ces dames ont fait la mode féminine pendant ces décennies, et on le comprend bien en voyant ces pièces remarquables !

 

EAST GALLERY: PERFORMING ARTISTS AND FEMALE FIGURES

Sarah Bernhardt, Cléo de Mérode… This small room plunged in darkness is haunted by the clothing and accessories of legendary actresses of the Belle Époque. These women made fashion feminine during these decades, which is really obvious when you see these remarkable pieces!

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GRANDE GALERIE : DE LA CLIENTE CHARISMATIQUE À LA PARFAITE INCONNUE

Des années 20 aux années 80, les robes haute couture inondent la salle. Griffes prestigieuses (Poiret, Chanel, Givenchy, Yves Saint Laurent, Thierry Mugler…) pour clientes non moins prestigieuses (duchesses, princesse, actrices telles que Audrey Hepburn ou Catherine Deneuve,…).

 

THE GRAND GALLERY: FROM THE CHARISMATIC CLIENT TO THE PERFECT STRANGER

The haute couture of the 1920s to the 1980s flood the room and includes prestigious designer labels (Poiret, Chanel, Givenchy, Yves Saint Laurent, Thierry Mugler…) for clientele that weren’t any-less famous (duchesses, princesses, actresses like Audrey Hepburn or Catherine Deneuve, etc.).

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Quelques accessoires (dont les étonnants chapeaux d’équitation de la princesses Murat avec leur monocle intégré -car elle était très myope mais adepte de chasse-).

Some accessories, including Princess Murat’s astonishing riding hats with their built-in monocle- because she was very short-sighted but fond of hunting, were featured.

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Tout autour de ce luxe ostentatoire et de ce glamour chèrement obtenu, des pièces de vêtements de travail tapissent la salle, un peu désincarnés car privés d’exposition en volume et comme de gros papillons épinglés sur leurs tableaux. Leur simplicité est un peu brutale face aux robes de cocktail en soie, mais cela rappelle que Galliera ne conserve pas que les vêtements de l’aristocratie ou de la jet-set, mais qu’elle est aussi là pour sauvegarder les vêtements populaires et les “uniformes de travail”.

 

Around the ostentatious luxury and glamour, which was obtained at a high price, are pieces of work clothes hung up on the walls, each a little disincarnate due to private exhibition volume and being pinned up like butterflies on display. Their simplicity is a little unexpected when placed across from the silk cocktail dresses, but it’s a reminder that the Galliera doesn’t just conserve clothing worn by the aristocratic or the jet-set, it also keeps the clothing and “work uniforms” that were worn by the common class.

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J’ai deux griefs sur cette salle : des choix de robes un peu austères (sauf quelques exceptions). Et surtout la mode masculine se fait très timide (un peu trop à mon goût : quelques pièces par-ci, par-là, mais pas de costume entier), surtout après une salle où elle était totalement absente… et ça ne va pas s’améliorer car les hommes disparaîtront totalement dans les deux dernières salles, à croire que la mode masculine est morte pendant du XXe siècle !  

I have two complaints about this room: the austere choice of dresses (with some exceptions) and the lack of men’s fashion (it was a little too lacking in my opinion: there were some pieces here and there, but not an entire outfit), especially coming after a room where men’s fashion was nowhere to be found… And it doesn’t improve because men completely disappear in the last two galleries, leaving you to believe that male fashion was dead during the 20 th century!

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GALERIE OUEST : AU PLUS PRÈS DU COUTURIER

Cette salle est le prolongement du salon précédent, elle ne raconte malheureusement pas grand chose à part… que la salle précédente était trop petite pour que tout le XXe siècle y tienne… Sa scénographie (avec les miroirs) y est cependant bien plus intéressante car elle permet de voir certains détails non visibles, repoussant astucieusement les contraintes techniques dressées par ce couloir.

 

WEST GALLERY: THE FASHION DESIGNER’S CREATIONS

This room is an extension of the preceding gallery and, unfortunately, it doesn’t say much except that the previous gallery was too small to display the whole of the 20 th century; however, the “technical design” (which includes mirrors) is pretty interesting because it allows you to see the details that aren’t visible, and it cleverly works with the technical restraint this the hallway gave.

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SALLE CARRÉE : PROTOTYPES DE DÉFILÉ, VETEMENTS DE PERSONNE

Cette dernière salle contient donc des travaux préparatoires de Haute Couture, car Galliera c’est aussi ce type de pièces. Nous restons sur des créateurs célèbres et des créations non moins célèbres, tenant parfois plus de la performance artistique que du vêtement (mais après tout, pourquoi pas ? L’exposition nous y amenait petit à petit). Il est assez amusant de terminer sur les “vêtements de personne”, par opposition avec la toute première salle qui présentait des vêtements de personnalités entrées dans l’Histoire, ces “vêtements de personnes célèbres”.

 

THE SQUARE ROOM: PROTOTYPES AND CLOTHES THAT DON’T HAVE AN OWNER

This last room includes the first pieces from Haute Couture designers because the Galliera also represents this type of work. We’re left with famous designers and their equally-famous creations, which are sometimes more of a performance than they are clothing (but after all, why not? This exhibit has slowly led us up to this point). It’s equally amusing that the exhibit ended with “clothes that have no owner,” instead of ending it with the first room that displayed the clothing of historic figures, the “famous people outfits.”

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Le manteau-perruque de Margiela (2009) à gauche, la robe “seins obus” de Jean-Paul Gaultier (1984)      ||      Margiela’s overcoat-wig (2009) to the left, the “conical bra” dress by Jean-Paul Gaultier (1984).

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Il est temps de vous dire ce que j’ai pensé de cette exposition :

Je vais commencer par les choses que je n’ai pas aimé. Déjà, le fait de ne pas pouvoir prendre de photos me semble une grave erreur car c’est le meilleur répulsif à visiteurs du 21e siècle ! Comment donner envie à ses amis de venir visiter une exposition si on ne peut pas leur montrer de quoi ça parle ni partager son expérience sur les réseaux sociaux ? Ensuite, la mode masculine disparaît petit à petit de l’exposition dès la fin de la première salle. Alors, je sais bien que c’est moins visuel, mais j’ai un peu de mal à l’idée qu’on oblitère le patrimoine propre à la moitié de ses visiteurs. Enfin, le catalogue me semble totalement hors sujet. Les photographies sont très belles, mais elles seront plutôt destinées à des amateurs d’art contemporain qu’à des personnes désirant garder trace de l’exposition qu’ils viennent de visiter (parce qu’en plus, rappelons-le, les photos sont interdites) ou à des personnes voulant en apprendre plus sur l’histoire du vêtement. Voyez plutôt :

  Time to tell you what I thought about this exhibit!

I’m going to start with the things I didn’t like. Obviously, the fact that you aren’t allowed to take any pictures was a huge mistake on the museum’s part because that’s the biggest thing 21 st century visitors like to do! How are you supposed to convince your friends to come visit an exhibit if you can’t show them what you’re talking about or share your experience on social media? Secondly, men’s fashion kept disappearing little by little after the first room. I know that it’s less imagery, but I have a little trouble believing that the museum has only inherited things that would only interest half of its visitors. Lastly, the brochure came across as off-topic. The photography is beautiful, but it seemed to be intended for contemporary art lovers, rather than for people who would like to keep track of which exhibit they’ve come to see (remember it’s because photography is prohibited) or for people wanting to learn more about the history of clothes. See below:

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Voilà, je pense que vous voyez où je veux en venir, non ? Si une exposition du genre est montée au Palais de Tokyo alors je serai ravie de venir la voir car je trouve la démarche intéressante (mais totalement hors sujet pour une exposition de Galliera !).

Maintenant, ce que j’ai apprécié. Et bien, je dois l’avouer bien haut : pas mal de choses ! Déjà, les costumes étaient vraiment bien mannequinés, et ça c’est très agréables sachant que c’était le point noir de l’exposition précédente (“la mode retrouvée). Et surtout, l’exposition est logique, elle m’a parlé et raconté une histoire tantôt poétique, tantôt esthétique, tantôt philosophique. Bref, c’était cohérent et cela amène le visiteur à réfléchir (même si j’ai l’impression que beaucoup de passionnés de costumes anciens sont passés à côté d’après ce que j’ai lu sur internet, obnubilés par les pièces exposées). Il était bien entendu impossible de montrer tout le fond du musée Galliera, ni même de couvrir tous les sujets liés au costume, donc un choix a été fait et je l’ai trouvé très plaisant, appuyé par la scénographie (parfois minimaliste et déjà vue, mais on devine aussi un budget serré, bien loin de celui de l’exposition des Arts Décoratifs qui se tenait au même moment, et qui faisait débauche de mise en scène sur certaines salles). J’ai trouvé les costumes bien exposés, sans trop de parties cachées (sauf pour certains costumes fragiles, mais c’était heureusement limité). Enfin, il n’y avait pas d’erreurs affirmées avec aplomb pour faire le buzz (c’est ce qui m’avait choqué sur “Fashion Forward” aux Arts Déco). Bref, je suis ressortie plutôt contente de cette exposition !

Certes, nous sommes encore quelques crans sous la qualité d’expositions passées telles que “Modes en miroir” (2005) ou “sous l’Empire des Crinolines” (2009) mais c’est la meilleure exposition que j’ai vu à Galliera depuis cette dernière (soit en 7 ans !). Il est compliqué de ne pas comparer Galliera aux Arts Décoratifs, d’autant plus que leurs expositions avaient un thème proche au même moment, mais avec des budgets très différents et le fait que le Palais Galliera est petit, obligeant à faire des choix drastiques quant aux pièces à exposer (et donnant parfois un goût de “trop peu”). Mais j’ai trouvé “Anatomie d’une collection” très honnête, et je l’ai sans doute préférée au blockbuster un peu bling-bling qu’était “Fashion Forward”. Et qu’en a dit mon “visiteur n’y connaissant rien en costume” ? Il a aimé et a trouvé la visite plaisante (ce qui est un prodige car c’est mon visiteur “néophyte” le plus difficile à satisfaire de tout mon carnet d’adresse !).

  Voila! I think you see where I’m coming from with this two captions, right? If an exhibition of this kind was being displayed at the Palais de Tokyo (Paris Modern Art Museum), I would’ve been delighted to go see it because I find the movement interesting (but this is totally off-topic for a Galliera exhibit!).

 Now what I liked. I must confess that there were a lot of things! For a start, the costumes were well displayed. It’s very comforting to know that, considering that that was the issue with the previous exhibit (“La Mode retrouvée“). Most importantly, the exhibit was consistent, it spoke to me and told a story that was at times poetic, or aesthetically pleasing, or philosophical. Anyway, it was consistent which makes the visitor reflect on things (even though I have the impression that a lot of those who are passionate about historic fashion are obsessed with exhibits, from what I’ve read on the internet). It was obvious that it’s impossible to display the depths of the Galliera museum’s collection, or cover every subject linked to each outfit, so the choice of using scenography was very pleasant. The scenography was sometimes minimalist and déjà vu, but I’d guess that the budget was tight because this exhibit was far from an exhibition at the Arts Décoratifs, who has its own exhibition going on right now, and sometimes had too much going on in one room. I found the clothing displayed well, without too many parts excluded (except for certain fragile pieces, but thankfully those were in small supply). Lastly, there wasn’t any misleading information used in order to create buzz (which was what shocked me most with “Fashion Forward” at the Arts Déco). Anyway, I was rather happy with this exhibit!

Of course, the quality was a couple notches beneath the past exhibits I’ve been to, like “Modes en miroir” (2005) or “Under the Crinoline Empire” (2009), but it’s the best exhibit I’ve seen at the Galliera in the past 7 years! It’s hard not to compare the Galliera to the Arts Décoratifs, especially since the exhibits they have at the same time usually have similar themes, but with very different budgets. Keeping in mind that the Palais Galliera is small, it’s forced to make difficult choices when it comes to which pieces to display (sometimes giving the impression that there’s “not enough”). I found “The Anatomy of a Collection” very honest, and I would without a doubt prefer it over a big flashy blockbuster that was “Fashion Forward”. So what did my “companion who knows nothing about costumes” think of it? He liked it and found it a pleasant visit (which is a miracle because my “rookie” companion is the most difficult person I’ve ever known to satisfy!).

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